Publié le 15 septembre 2021
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Mis à jour le 16 novembre 2023
le 30 septembre 2021
Ce colloque, les 17 et 18 novembre 2021, s’inscrit dans une perspective pluridisciplinaire visant à interroger les épidémies en tant que « faits sociaux totaux » depuis le prisme des incertitudes qu’elles soulèvent. Nous souhaitons partir de l’analyse de la place qu’y occupe le vivant, qu’il soit humain ou non-humain.
Ce positionnement se révèle important pour interpréter la maladie, comme pour formuler des dispositifs à même de la soigner ou de la contenir. En effet, si les épidémies ne changent pas le monde tel qu’il est, elles n’en remodèlent pas moins nos perceptions. Les situations d’incertitude qu’elles sous-tendent s’accompagnent souvent d’un renversement des ordres établis. Dès lors, les épidémies « bousculent » nos modes de vie en nous rappelant leur part invisible, et ce, que ce soit en pratiques ou en représentations. Ainsi, nous partons du postulat que si l’épidémie est un « évènement », elle n’en demeure pas moins une situation de renversement de valeurs, lesquelles passent, dans ce contexte, de produit à signe, et inversement.
Il ne s’agit donc pas de dresser le constat des multiples bouleversements sociaux, politiques, sanitaires, environnementaux ou, au-delà, épistémologiques provoqués par l’émergence de nouveaux pathogènes. Le propos est de rendre compte de la façon dont les sociétés et les groupes humains négocient avec les virus. Là, des postures s’affirment sur fond de certitudes, mais aussi du fait des incertitudes qui perdurent au-delà des explications fournies sur ce que la maladie nous dit de cette cohabitation virale. À ce titre, les épidémies s’insèrent tout autant dans un canevas d’expériences qui les précèdent, qu’elles ne participent de situations « inédites » ou « attendues », notamment en matière, de médecine, d’écologie, d’humanitaire, de sécuritaire, de relations économiques ou encore de directives politiques.
Comment les virus transforment-ils notre rapport à l’espace, au temps, aux groupes et aux « autres », qu’ils soient humains ou non humains ? Dans quelles mesures les situations d’épidémies participent-elles de l’accélération, de la décélération, de la résurgence, mais aussi de l’émergence de « nouvelles » maladies ? Que nous révèlent les épidémies sur nos relations écosystémiques, sur les limites de nos modes et conception de l’habiter ainsi que sur les politiques de l’espace ? Comment les mobilités interfèrent-elles sur la circulation virale, et inversement ? Dans quelles mesures les épidémies accentuent-elles les situations de violence, de défiance et de vulnérabilité socio-économique ? Comment participent-elles aux transformations des systèmes politiques et économiques ? Comment transforment-elles notre rapport à la vie, à la maladie, mais aussi à la perte et au deuil, en remaniant notre perception du changement et des possibles ? Que révèlent-elles de nos façons d’être au monde et jusqu’où les bouleversent-elles ?
Autant de questions dont nous souhaiterions débattre dans le cadre de ce colloque avec, comme trame de fond, une volonté commune : rendre compte de la place qu’occupe l’incertitude dans les réponses adoptées en situation d’épidémies. Pour aborder ces enjeux, nos échanges s’organiseront autour de 4 interfaces humains-virus que sont les récits, les croyances, les soins et les habitats.
Il ne s’agit donc pas de dresser le constat des multiples bouleversements sociaux, politiques, sanitaires, environnementaux ou, au-delà, épistémologiques provoqués par l’émergence de nouveaux pathogènes. Le propos est de rendre compte de la façon dont les sociétés et les groupes humains négocient avec les virus. Là, des postures s’affirment sur fond de certitudes, mais aussi du fait des incertitudes qui perdurent au-delà des explications fournies sur ce que la maladie nous dit de cette cohabitation virale. À ce titre, les épidémies s’insèrent tout autant dans un canevas d’expériences qui les précèdent, qu’elles ne participent de situations « inédites » ou « attendues », notamment en matière, de médecine, d’écologie, d’humanitaire, de sécuritaire, de relations économiques ou encore de directives politiques.
Comment les virus transforment-ils notre rapport à l’espace, au temps, aux groupes et aux « autres », qu’ils soient humains ou non humains ? Dans quelles mesures les situations d’épidémies participent-elles de l’accélération, de la décélération, de la résurgence, mais aussi de l’émergence de « nouvelles » maladies ? Que nous révèlent les épidémies sur nos relations écosystémiques, sur les limites de nos modes et conception de l’habiter ainsi que sur les politiques de l’espace ? Comment les mobilités interfèrent-elles sur la circulation virale, et inversement ? Dans quelles mesures les épidémies accentuent-elles les situations de violence, de défiance et de vulnérabilité socio-économique ? Comment participent-elles aux transformations des systèmes politiques et économiques ? Comment transforment-elles notre rapport à la vie, à la maladie, mais aussi à la perte et au deuil, en remaniant notre perception du changement et des possibles ? Que révèlent-elles de nos façons d’être au monde et jusqu’où les bouleversent-elles ?
Autant de questions dont nous souhaiterions débattre dans le cadre de ce colloque avec, comme trame de fond, une volonté commune : rendre compte de la place qu’occupe l’incertitude dans les réponses adoptées en situation d’épidémies. Pour aborder ces enjeux, nos échanges s’organiseront autour de 4 interfaces humains-virus que sont les récits, les croyances, les soins et les habitats.
Interfaces thématiques
- Interface A : Récits et épidémie
- Interface B : In certitudes et in croyances virales
- Interface C : Soins et épidémies
- Interface D : Habitats et épidémie
→ plus de détails dans le fichier téléchargeable ci-dessous
Modalités de participation : Les propositions de communication sont à envoyer par courriel avant le 30 septembre 2021 à virus.incertitudes@gmail.com Elles comprendront : - un résumé de la communication de 4 000 signes maximum, espaces compris et bibliographie incluse, et identifiant, si possible, l’interface de communication souhaitée. - un CV synthétique du(des) auteur(s), d’une page maximum. |
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Date limite de soumission des propositions de communications : 30 septembre 2021 Notification d’acceptation des propositions : 8 octobre 2021. Dates du colloque : 17 et 18 novembre 2021 |
Informations pratiques
Partenaires
Comité d’organisation :
- Tiphaine Duriez (MCF Anthropologie – ULL2 - LADEC)
- Frédéric Keck (DR Anthropologie – CNRS – LAS)
- Abderrahmane Moussaoui (PR Anthropologie – ULL2 - LADEC)
- Jean Michel Rossignol (PR Honoraire– Université Paris Saclay)
- Julien Bondaz (MCF Anthropologie – ULL2 – LADEC)
- Bianca Botéa (MCF Anthropologie – ULL2 – LADEC)
- Pierre Capy (PR Evolution – Université Paris Saclay – EGCE)
- Juliette Cleuziou (MCF Anthropologie – ULL2 – LADEC)
- Michèle Cros (PR Anthropologie – ULL2 – LADEC)
- Dejan Dimitrijevic (PR Anthropologie – ULL2 – LADEC)
- Abderrahmane Moussaoui (PR Anthropologie, ULL2 – LADEC)
- Perig Pitrou (DR Anthropologie – CNRS - LAS)
- Maxime Ratinier (MCF Virologie – EPHE – IVPC)
- Jean Michel Rossignol (PR Honoraire, Virologie - Université Paris Saclay
- Sophie Hélène Trigeaud (HDR Anthropologie – Chercheuse associée au LADEC)
- Christian Trépo (PR Émérite en Médecine – INSERM – CRCL)
- Yannick Simonin (MCF Virologie – Université de Montpellier- PCCEI)
- Martin Soares (MCF Anthropologie – ULL2 – LADEC)
- Thierry Wirth, (DE-EPHE, Microbiologie évolutive et génomique).