Publié le 22 avril 2025 Mis à jour le 22 avril 2025

Parution début avril 2025 du numéro 1/25 vo.55 d'Ethnologie Française coordonné par Mathilde Bielawski (LADEC), Romain Bertrand (LADEC) et Cyril Isnart (MMSH)

Penser les phénomènes de dé-patrimonialisation, c'est d'abord suspendre l'horizon d'attente d'une patrimonialisation désirée ou pensée comme inéluctable pour rendre toute sa place à la contingence et resituer pleinement les doutes et les fluctuations propres aux « expériences patrimoniales » comme dé-patrimoniales. C'est d'ailleurs plutôt s'intéresser aux expériences en tant que telles que les qualifier par leur issue supposée. C'est aussi resituer l'action patrimoniale dans l'ensemble des relations que tissent les humains avec leurs objets, matériels ou immatériels : héritage, care, mais aussi destruction, désaffection, etc. Les premiers régimes n'excluant pas les seconds, l'amour des ruines et le souci de la perte ayant été moteurs de patrimonialisation, alors que des politiques de protection peuvent être contestées.

Le présent numéro d'Ethnologie française s'inscrit dans la continuité des études critiques du patrimoine et cherche à en radicaliser le propos. Plus qu'une approche déjà circonscrite, il propose un espace d'exploration au-delà et en-deçà de la patrimonialisation, voire en-dedans de ses propres contradictions.
 
Pour une anthropologie des expériences de dé-patrimonialisation
Ethnologie française - 2025/1 Vol. 55 - Presses Universitaires de France
 

Revue Ethnologie française

Fondée en 1971 par Jean Cuisenier dans le cadre du Centre d'ethnologie française, Ethnologie française s'est inscrite en premier lieu en rupture avec les approches des folkloristes qui dominaient alors l'analyse des faits sociaux et culturels relevés dans le domaine français et européen en général. Située depuis 2008 au sein du pôle éditorial de la MSH - Mondes de l'Université Paris Nanterre, Ethnologie française est aujourd'hui l'une des principales revues d'anthropologie générale de langue française. Dirigée par Martine Segalen (2006-2017), puis par Nicolas Adell (2017-2022) et par Michèle Baussant (2022-), elle maintient une attention particulière, mais non exclusive, aux sociétés européennes au prisme de travaux nourris d'ethnographie et en dialogue avec les perspectives offertes notamment par l'histoire, la sociologie, les sciences politiques, la géographie et les études littéraires. Ethnologie française publie trois numéros par an depuis 2020. La version papier est éditée et diffusée par les Presses Universitaires de France. Les numéros parus depuis 2001 sont accessibles en ligne via le portail Cairn, avec une barrière mobile de 24 mois, et les plus anciens sont consultables sur la plateforme JSTOR. La revue est soutenue par l'Université Paris Nanterre, l'InSHS et le DPRPS (Ministère de la culture et de la communication - Direction Générale des Patrimoines)