Gaspard Renault, lauréat du Prix de thèse Tillion-Rivière 2021

Son projet ? “Écouter la forêt qui pousse”, produit par Sharing Productions, est un long métrage documentaire de cinéma adapté de sa thèse, qui s’inscrit dans la continuité de sa thèse anthropologique sur la réhabilitation animale. Comme celle-ci, il portera ainsi sur les liens d'attachement entre les espèces, en racontant l'histoire de deux des interlocuteur/trices avec et à propos de qui son travail de recherche anthropologique s'est effectué. Il expose les difficultés et les paradoxes d’un combat utopique pour l’environnement, le bien-être animal et humain au cœur de l’Amazonie. → En savoir plus

Le prix de thèse Tillion-Rivière récompense à la fois le travail doctoral de Gaspard Renault mené avec l’ONG bolivienne Comunidad Inti Wara Yassi et son projet de valorisation cinématographique.

Docteur en anthropologie au LADEC, Gaspard Renault a soutenu sa thèse "Rencontres animalitaires. Ethnographie du devenir interspécifique en Bolivie" le 29 mars 2021. En lien avec l’axe 2 du laboratoire « Natures incertaines. Frontières du vivant », son travail interroge les relations humains/autres-qu’humains au sein d’une ONG bolivienne de protection de la faune sylvestre. À partir de plusieurs années d’enquête participative dans les refuges pour animaux gérés par l’ONG en question, il analyse les logiques affectives qui sous-tendent le travail de réhabilitation, la production et la circulation d’images numériques et la manière dont ces pratiques contemporaines influencent les rapports au vivant de ceux qui s’y prêtent. Cinéaste de formation, il a intégré cette dimension à son travail d’enquête et à la restitution de sa recherche en utilisant des outils numériques et audiovisuels pour écrire sa thèse.

L’Association française d’ethnologie et d’anthropologie (AFEA) souhaite encourager, soutenir et promouvoir des travaux de recherche en anthropologie et ethnologie qui ont pour vocation de s’inscrire dans la recherche impliquée et coopérative. Le prix Tillion–Rivière récompense un·e candidat·e qui s’engage à prolonger sa démarche d’implication à travers un projet reposant sur une collaboration entre la recherche en anthropologie, en ethnologie et des organisations extérieures au champ académique. Pour son année de lancement, ce prix d’une valeur de 3 000 euros est marrainé par Irène Bellier, anthropologue au CNRS.