Soutenance de thèse de Gaspard Renault

Directeur de thèse : Michèle CROS, Professeure des universités, Université Lumière Lyon 2

Membres du jury :

• M. Sergio DALLA BERNARDINA, Professeur des universités, Université de Bretagne Occidentale (Président du jury)
• M. Frédéric KECK, Directeur de recherche, CNRS (Rapporteur)
• M. Frédéric LAUGRAND, Professeur, Université Catholique de Louvain (Rapporteur)
• M. Julien BONDAZ, Maitre de conférences, Université Lumière Lyon 2 (Examinateur)
• Mme Florence BRUNOIS-PASINA, Chargée de recherche, CNRS (Examinatrice)
• M. Geremia COMETTI, Maitre de conférences, Université de Strasbourg (Examinateur)
• Mme Nastassja MARTIN, Chargée d’enseignement, EHESS (Examinatrice)

En Bolivie, sur les ruines de l’extractivisme, une ONG locale propose des séjours animalitaires. Au sein de trois refuges, volontaires internationaux, salariés boliviens et animaux sylvestres entrent en scène et tentent de rejouer l’utopie naturaliste de l’animal sauvage. Mais force est de constater que ni les humains ni les autres ne sont en mesure de tenir leurs rôles. Alors, au lieu de produire une distance, c’est un enchevêtrement de trajectoires interspécifiques que l’animalitaire tisse. À partir d’une ethnographie des refuges, ce travail interroge les spécificités de ces rencontres : depuis leur ancrage historique et territorial, aux logiques affectives qui les sous-tendent, en passant par la photographie numérique. Au fil des chapitres, une des multiples facettes de l’anthropocène se révèle. C’est une scène où règne l’incertitude, mais où les êtres vivants doivent tant bien que mal retrouver les conditions d’un devenir commun.
 
Mots-clés : Bolivie – animalitaire – tourisme – images – anthropocène – primates – félins – animaux – nature – réhabilitation
 

Abstract & keyword

In Bolivia, on the ruins of extractivism, a local NGO offers animalitarian journeys. Inside three shelters, international volunteers, Bolivian workers and rehabilitated woodland animals take on the stage to reenact nature’s utopia. Be that as it may, neither the humans nor the others seem able to stick to their parts. Instead, where they should create a distance, animalitarian practices seem to entangle interspecific trajectories. Drawing from ethnographic work inside animal shelters, this work question the specificities of such encounters : from their territorial and historical anchors, to the affective logics underlying them, as well as digital photography. Throughout the text, one of the anthropocene’s many facets comes to light. It is an uncertain stage indeed, but one where living beings are once again challenged to find the conditions for a shared becoming.
 
Keyword : Bolivia – animalitarian – tourism – images – anthropocene – primates – felines – animals – nature – rehabilitation 

Resumen & palabras claves

En Bolivia, por encima de la ruinas del extractivismo, una ONG local ofrece viajes animalitarios. Adentro de tres refugios, voluntarios internacionales, trabajadores bolivianos y animales silvestres intentan recrear la utopía naturalista. Sin embargo, ni los humanos ni los demás parecen capaces de quedarse con sus papeles. En lugar de producir distancia, practicas animalitarias parecen enredar trayectorias interespecíficas. Desde una etnografía de los refugios, este trabajo investiga las particularidades de estos encuentros : iniciando con sus fundaciones históricas y territoriales, hasta las lógicas afectivas subyacentes, pasando por la fotografía digital. A lo largo de los capítulos, se revela una faceta del antropoceno. Es un escenario incierto, pero uno donde los seres vivos tendrán que encontrar una vez más los medios para un futuro común.
 
Palabras claves : Bolivia – animalitario – turismo – imágenes – antropoceno – primates – felinos – animales – naturaleza – rehabilitación