Mise à jour le 17 oct. 2025
Salomé Deboos
Publié le 16 octobre 2025 – Mis à jour le 17 octobre 2025
Cela m’amène à « ce qui advient », et qui constitue l’axe 3 de cette présentation : l’engagement. Cet engagement a été et reste permanent puisque je suis actuellement Professeur des Université à l’université Lumière Lyon 2 où j’ai la responsabilité du Master Pratiques de Recherche Collaborative, Intervention Anthropologique et Médiation, d’une part, et la responsabilité d’accords ERASMUS avec la Lituanie et la Hongrie, d’autre part, ainsi que membre élu au Conseil d’UFR. Dans le cadre de mes engagements scientifique, j’ai initié un séminaire de recherche doctorale « Dans les interstices de l’écart et de l’‘entre’, (re) penser la hiérarchie inclusive et l’égalité excluante’, j’ai mis en place des accords internationaux de collaboration scientifique entre le LADEC et l’Academia Sinica d’une part (un workshop est prévu cette année à l’Academia Sinica du 30 mai au 1er juin 2024 et j’ai obtenu un financement pour l’un des doctorants du laboratoire travaillant sur les thématiques abordées) et d’autre part entre l’UFR ASSP – le LADEC et la National Yang Ming Chiao Tung University (une table ronde a été organisée le 29 juin 2024 au sein du College Akka – Taïwan – pour travailler à un projet scientifique collaboratif).
Dans le cadre de la recherche, la pluridisciplinarité, le dialogue entre disciplines différentes me paraît fondamental en ce que chaque discipline apporte son expertise propre sur un même sujet. L’anthropologie a à ce titre ses particularismes et c’est cet engagement disciplinaire qui a été moteur dans ma candidature en tant que tête de liste des MCF en 2014, puis sur la liste PR pour la campagne 2023 pour les élections du Conseil National des Université section 20. En effet, la recherche épistémologique en anthropologie est la preuve que discuter du périmètre de la discipline reste d’actualité. Aussi, dans le cadre de l’Institut Thématique Interdisciplinaire HISAAR (Strasbourg) auquel je continu de prendre part occasionnellement, les sciences historiques, la sociologie, l’archéologie et l’anthropologie, envisagent le terme de religion dans ses acceptions protéiformes et ce en fonction du point de vue scientifique qui l’aborde. Dans le cadre de ce programme, j’ai eu la responsabilité de l’axe de recherche et de formation « Religions et Politique » (2020-2022) et y ai siégé en tant que membre du comité scientifique et pédagogique, d’une part et d’autre part je continue d’organiser ou de prendre part à des séminaires (le prochain est le 5 avril 2024), les écoles d’hiver et d’été (27 mars – 06 avril 2023) «Le religieux dans les plus hautes sphères de l’état républicain et laïc de Côte d’Ivoire » ) et masters classes. Les thématiques du programme de cet axe contribuent à nourrir ma propre réflexion scientifique en lien avec mon terrain et ce dans une dimension comparative sur le construit identitaire de groupes confessionnels soit minoritaires soit en situation de coopération forcée pour subsister ; dimension comparative qui a été enrichie par le séminaire de recherche « Représentations des Islams : regards et vécus panchroniques » (2010-2022) en collaboration avec ma collègue islamologue A.S. Boisliveau.
Être professeur me permet une continuité d’engagement vis-à-vis des doctorants et jeunes docteurs qui peuvent pleinement profiter de ce que la pluridisciplinarité peut apporter à la compréhension de son objet de recherche comme ce fut le cas pour S. Forneck travaillant sur le Zanskar “(Re)Creating Home - Climate Variability, Food Security and the Social Construction of Home in Zanskar/India” en collaboration avec l’Université de Bonn, ou dans le cadre de la co-direction L. Lartigue (doctorant Ladec) de l’ouvrage Quelles données pour quels savoirs en anthropologie, Retour sur une pratique pour lequel nous avons sollicité la participation de chercheurs et de doctorants ou jeunes docteurs. Depuis cette année, sur demande de doctorants et post-doctorants du LADEC, nous avons mis en place un « groupe bibliographie » afin d’échanger sur deux plans : le premier disciplinaire en confrontant nos compréhensions d’un même concept au travers de lectures d’approches différentes, et sur un second plan en confrontant nos lectures aux données ethnographiques de terrain.
De la même manière, si comprendre le monde au travers des yeux des zanskarpas était conscientisé dès la fin de ma thèse en 2007, il restait de très nombreuses zones d’ombres, car comprendre l’autre demande du temps et du décentrement. Ces vingt dernières années au sein de la communauté continuent de me permettre d’approcher encore et toujours un peu plus l’épaisse complexité et richesse du vécu humain. C’est de cela dont rend compte mon dernier ouvrage Homeland or Religion ? Personnal Identity Building in Zanskar, Indian Himalayas (Series: Brill's Tibetan Studies Library, Volume: 55, Leiden, Brill, 2023). Je terminerai sur mon engagement présent et futur dans la discipline. Mes derniers terrains m’ont amené à une meilleure compréhension des relations entre le local et le global, comment d’un point de vue systémique, ce qui est observable et ce que j’étudie depuis maintenant une vingtaine d’année me permettent de donner des clés de compréhension aux phénomènes plus globaux et plus proches, ce qui d’ailleurs fera l’objet de mon nouveau programme de recherche, à savoir : le repli identitaire et la consolidation ou renforcement des frontières confessionnelles et religieuses, l’impact de la dématérialisation des échanges sur le construit identitaire et le positionnement de l’humain en tant qu’individu plutôt que personne, et par ricochet la considération évolutive de ce qu’est une déviance avec alors la construction de l’humain prioritairement en tant que personne en ce monde. L’anthropologie prend alors toute sa dimension comparative et permet une compréhension fine des changements paradigmatiques qui ne cesse de questionner à la fois le chercheur et sa recherche.
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Dans le cadre de la recherche, la pluridisciplinarité, le dialogue entre disciplines différentes me paraît fondamental en ce que chaque discipline apporte son expertise propre sur un même sujet. L’anthropologie a à ce titre ses particularismes et c’est cet engagement disciplinaire qui a été moteur dans ma candidature en tant que tête de liste des MCF en 2014, puis sur la liste PR pour la campagne 2023 pour les élections du Conseil National des Université section 20. En effet, la recherche épistémologique en anthropologie est la preuve que discuter du périmètre de la discipline reste d’actualité. Aussi, dans le cadre de l’Institut Thématique Interdisciplinaire HISAAR (Strasbourg) auquel je continu de prendre part occasionnellement, les sciences historiques, la sociologie, l’archéologie et l’anthropologie, envisagent le terme de religion dans ses acceptions protéiformes et ce en fonction du point de vue scientifique qui l’aborde. Dans le cadre de ce programme, j’ai eu la responsabilité de l’axe de recherche et de formation « Religions et Politique » (2020-2022) et y ai siégé en tant que membre du comité scientifique et pédagogique, d’une part et d’autre part je continue d’organiser ou de prendre part à des séminaires (le prochain est le 5 avril 2024), les écoles d’hiver et d’été (27 mars – 06 avril 2023) «Le religieux dans les plus hautes sphères de l’état républicain et laïc de Côte d’Ivoire » ) et masters classes. Les thématiques du programme de cet axe contribuent à nourrir ma propre réflexion scientifique en lien avec mon terrain et ce dans une dimension comparative sur le construit identitaire de groupes confessionnels soit minoritaires soit en situation de coopération forcée pour subsister ; dimension comparative qui a été enrichie par le séminaire de recherche « Représentations des Islams : regards et vécus panchroniques » (2010-2022) en collaboration avec ma collègue islamologue A.S. Boisliveau.
Être professeur me permet une continuité d’engagement vis-à-vis des doctorants et jeunes docteurs qui peuvent pleinement profiter de ce que la pluridisciplinarité peut apporter à la compréhension de son objet de recherche comme ce fut le cas pour S. Forneck travaillant sur le Zanskar “(Re)Creating Home - Climate Variability, Food Security and the Social Construction of Home in Zanskar/India” en collaboration avec l’Université de Bonn, ou dans le cadre de la co-direction L. Lartigue (doctorant Ladec) de l’ouvrage Quelles données pour quels savoirs en anthropologie, Retour sur une pratique pour lequel nous avons sollicité la participation de chercheurs et de doctorants ou jeunes docteurs. Depuis cette année, sur demande de doctorants et post-doctorants du LADEC, nous avons mis en place un « groupe bibliographie » afin d’échanger sur deux plans : le premier disciplinaire en confrontant nos compréhensions d’un même concept au travers de lectures d’approches différentes, et sur un second plan en confrontant nos lectures aux données ethnographiques de terrain.
De la même manière, si comprendre le monde au travers des yeux des zanskarpas était conscientisé dès la fin de ma thèse en 2007, il restait de très nombreuses zones d’ombres, car comprendre l’autre demande du temps et du décentrement. Ces vingt dernières années au sein de la communauté continuent de me permettre d’approcher encore et toujours un peu plus l’épaisse complexité et richesse du vécu humain. C’est de cela dont rend compte mon dernier ouvrage Homeland or Religion ? Personnal Identity Building in Zanskar, Indian Himalayas (Series: Brill's Tibetan Studies Library, Volume: 55, Leiden, Brill, 2023). Je terminerai sur mon engagement présent et futur dans la discipline. Mes derniers terrains m’ont amené à une meilleure compréhension des relations entre le local et le global, comment d’un point de vue systémique, ce qui est observable et ce que j’étudie depuis maintenant une vingtaine d’année me permettent de donner des clés de compréhension aux phénomènes plus globaux et plus proches, ce qui d’ailleurs fera l’objet de mon nouveau programme de recherche, à savoir : le repli identitaire et la consolidation ou renforcement des frontières confessionnelles et religieuses, l’impact de la dématérialisation des échanges sur le construit identitaire et le positionnement de l’humain en tant qu’individu plutôt que personne, et par ricochet la considération évolutive de ce qu’est une déviance avec alors la construction de l’humain prioritairement en tant que personne en ce monde. L’anthropologie prend alors toute sa dimension comparative et permet une compréhension fine des changements paradigmatiques qui ne cesse de questionner à la fois le chercheur et sa recherche.
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